Dans le cadre de la tradition annuelle du centre et en partenariat avec la fondation Hanns-Seidel, le centre Takamol a organisé un colloque traitant de la problématique du “Tanwir” chez les Arabes et les musulmanes le samedi 16 et dimanche 17 du mois de novembre 2019 à Marrakech.
Le colloque a été entamé par une intervention d’ouverture et trois sessions d’étude avec la participation d’une élite d’intellectuels venus de l’étranger et du Maroc.
La séance préliminaire a commencé avec le chercheur Hassan Aourid par une question axiale : quelles sont les raisons du retard des Arabes alors que les autres pays musulmans ont connu un grand progrès ?.
Il a centré son intervention sur le changement des mentalités comme condition sine qua nun pour accéder au” Tanwir”, L’Europe a connu ce mouvement intellectuel basé sur l’esprit et la liberté. Il a ensuite avancé deux expériences islamiques réussies, celles de l’Iran et de la Turquie. Ces deux pays musulmans sont arrivé à une indépendance vis-à-vis de l’occident cependant le monde arabe est toujours sous l’hégémonie de l’occident et de l’idéologie religieuse de l’Arabie saoudite, une idéologie financée par le petro-dollar.
L a première session a contenu deux axes d’études, le premier axe traité le mouvement du “Tanwir” comme un événement qui a permis de passer de la raison individuelle à la raison collective sous l’influence de la dynamique de l’histoire, le deuxième axe a montré la grande importance de la critique de la religion comme tremplin vers le progrès.
L a deuxième session a comporte trois axes :
1-La critique de Georges Tarabichi du projet de Mohamed Abid Aljabri.
2-L’importance du libéralisme pour réussir ce projet dans le monde arabe. néanmoins, son plus grand tort est de rester entravé par la politique et les partis, au lieu de s’épanouir dans un cadre théorique général.
3-L’échec du mouvements du “Tanwir” dans le monde arabe est basé sur le projet de Mohamed Arkoun dans sa critique de l’esprit et la foi.
La dernière session a contenu cinq axes : le premier essayé de démontrer que l’islam politique est derrière l échec du mouvement du “Tanwir. le discours de l’islam politique est sorti des mosquées pour envahir les universités. Le deuxième axe a montré les faiblesses du libéralisme arabe, son manque d’audace et ses structures démantelées. La troisième axe a présenté le mouvement du “Tanwir” et la mondialisation comme deux parcours reliés et complémentaires. Le quatrième axe a proposé une approche objective du mouvement du “Tanwir”.
Toutes les sessions du colloque ont été suivies de discussions fructueuses sur la relation étroite entre le mouvement du “Tanwir” et la modernité, et aussi comme préambule à une vrai démocratie.
A la fin du colloque, une discussion libre entre les différents partenaires a abouti à un ensemble de suggestions pour creuser plus profond dans le sujet du mouvement du “Tanwir” :
-Création d’un observatoire maghrébin.
-Organisation de colloques sur des sujets comme la justice, la modernité, le rôle de l’intellectuel et de la religion.
-L’ Organisation de colloques et de conférences dans plusieurs facultés.
Harrous Hafid
Islamic Thought Researcher, Graduated from Dar Al-Hadith Al-Hassania in Rabat, A PhD degree holder, topic of thesis is : ” Islamic Sufism in Orientalism”, IParticipated in several conferences and seminars inside and outside Morocco, Have published numerous papers in national and international magazines : Afkar, Attfahoum, Kalamoon, Almatn