Rapport sur la conférence internationale « la société civile : la démocratie et les exigences de développement »

Settat, le 5 et 6 Octobre 2018

     Le centre TAKAMUL des études et de recherches a organisé en collaboration avec le laboratoire de recherche sur la transition démocratique da la faculté des sciences juridiques , économiques et sociales, université Hassan I, l’association marocaine des sciences politiques, le observatoire marocain des études et des recherches sur la société civile et la démocratie participative et la fondation Hanns Seidel, une conférence internationale portant sur le thème « la société civile : la démocratie et exigences  de développement »

Les interventions ont pris part sur trois volets essentiels :

1. Présentation des expériences maghrébines sur la société civile et la démocratie participative.
2. Rôles et fonctions de la société civile.
3. Mécanismes d’action de la société civile.

       1^er volet : présentation des expériences maghrébines sur la société civile et la démocratie participative.

•  Au niveau de l’expérience libyenne, il a été soulevé le problème qui concerne le rôle de la société en matière de soutien du changement démocratique et les difficultés rencontrées.
•  L’expérience tunisienne a été traitée au niveau de deux questions fondamentales  ,la première :  A quel point la société civile participe dans l’action politique ?

          La seconde : Quelles sont les bases juridiques qui concrétisent les principes de la démocratie participative ?

•  L’expérience algérienne a posé trois grandes  questions cognitives et sociologiques :
• Comment est faite la concrétisation progressive de la société civile ?
• Quelles sont les mécanismes d’action de la société civile ?
• Quels sont les défis à relever ?
•  Au niveau de l’expérience mauritanienne, on a posé ce qui suit :

Quelle relation y a-t-il entre le pouvoir politique et la société civile ?et Quel est l’impact de cette  relation sur la formation de la société civile ?

• Concernant l’expérience marocaine, le débat a porté sur la comparaison avec l’expérience tunisienne en posant la question suivante : Jusqu’à quel point la démocratie territoriale participative des deux expériences s’entrecroisent ?

         Les différentes interventions ont conclu qu’il existe une société civile maghrébine qui a des fonctions et des rôles dans le processus du changement démocratique, en outre il y a une relation étroite entre ce changement et le pouvoir de la société civile, ce qui explique les écarts existants d’une expérience à l’autre.

       2^ème volet : rôles et fonctions de la société civile

         Nous pouvons rapprocher ce volet à partir de deux niveaux :

Le premier concerne les rôles politiques de la société civile dans la construction démocratique.

     Le second est relatif aux rôles de la société civile dans le développement.

    S’agissant des rôles politiques ,les interventions ont prouvé que la société civile a des rôles qui influencent la décision politique et qui interviennent dans le processus du changement démocratique, mais la réalité montre qu’il y a une insuffisance au niveau de la pratique.

     S’agissant du développement ,même si on considère la société civile comme partenaire essentiel dans le développement ,lorsqu’on mesure l’impact au niveau de la pratique ,on constate aussi qu’il y a des lacunes relatives au rôle de la société civile dans le développement.

       3^ème volet : les mécanismes d’action da la société civile

      Les différentes interventions ont indiqué qu’il y a une richesse quantitative au niveau des mécanismes d’action offertes à la société civile dans la mise en œuvre de ses rôles et fonctions que ce soit au niveau  d’assistance (des pétitions) ou au niveau institutionnel  ( les Organismes consultatifs publics) ou ceux imposés par la mondialisation et la révolution médiatique (les moyens de communication sociaux ),mais l’emploi de la  société civils de ces mécanismes se confronte à un ensemble de difficultés  de nature structurelles ,juridiques ,culturelles ou sociologiques ,…….

Les recommandations

• La mise en place d’une atmosphère permettant à la société civile  de jouer ses rôles et fonctions
• A croitre la place privilégiée  de la société civile   
• La qualification des compétences de la société civile  
• L’obligation pour  la société civile   de prendre en considération les moyens de communication sociaux et  la rationalisation  de son emploi ;
• L’importance de la prise conscience de soi ;
• L’évolution des réalisations et des activités de la société civile  à partir de l’étude d’impact ;
• Renforcer le  rôle de la médiation de la  société civile entre  l’Etat et les particuliers ;
• L’obligation pour la recherche scientifique de s’ouvrir  sur  les problèmes de la  société civile ;
• Renforcer la communication entre la société civile   maghrébine.